Utiliser un correcteur d’orthographe

Une faute d’orthographe est tout s’effondre. Vive les correcteurs d’orthographe ! Vraiment ?

Publié le

16 septembre 2024
Blog
correcteur orthographe

Je clique sur « envoyer ». Euh, non ! J’hésite : c’est tout de même bizarre, rien n’est souligné en rouge ! Ce correcteur automatique n’est pas fiable et je le sais. Mais, je fais comment ?

Les situations dans lesquelles on aimerait ne faire aucune faute d’orthographe

Nous le savons tous : la qualité de l’expression est une compétence professionnelle. Oui, j’ai bien dit « une compétence professionnelle » au même titre qu’écrire un bon code quand on est développeur·se, utiliser Photoshop quand on est graphiste, souder quand on est plombier·e… La liste est longue : je vous laisse la compléter en fonction de votre secteur d’activité. Malgré le débat selon lequel la grammaire française est trop dure, que le COD est un méchant – pas beau, il est difficile de remettre en cause le fait qu’aujourd’hui l’orthographe est revenue sur le devant de la scène. Installez-vous confortablement dans un fauteuil, fermez les yeux et imaginez :

  • vous êtes en Terminale, vous rêvez d’intégrer une grande école (soyons fous, Sciences Po !) en septembre prochain : vous allez devoir écrire des copies et des copies, avoir une expression écrite irréprochable ! Oui, l’orthographe est un critère de sélection pour l’accès aux études supérieures. Avoir le bac en poche ne suffit plus
  • vous êtes en train de mettre la dernière touche de votre mémoire de fin d’études. Vos enseignant·es vous ont prévenu·e : pour les mémoires mal rédigés et non corrigés, la soutenance aura lieu en septembre !
  • ça y est, vous avez trouvé l’offre d’emploi pour LE job de votre vie. Maintenant, il va falloir écrire la lettre de motivation. C’est là que le bât blesse…
  • en tête-à-tête avec votre PC, vous êtes en train (ou tentez) de rédiger un mail à l’un·e de vos client·es. Vous savez bien ce que vous voulez lui dire, mais c’est l’angoisse : comment l’écrire ? Dans le doute, vous demandez à un·e collègue de vous relire

Du bon usage des correcteurs d’orthographe

À présent que vous savez que le correcteur de Word n’est pas votre ami, vous demandez à Google de vous trouver un correcteur. Tout d’abord, vous trouverez les correcteurs d’orthographe en ligne gratuits. Je ne vais pas vous les lister : de nombreux sites se sont déjà confrontés à cet exercice et leurs articles sont très complets (je vous laisse le loisir de les trouver sur Internet !). D’ailleurs, souvent, le constat est sans appel : ces correcteurs d’orthographe gratuits sont limités dans leurs capacités d’éradiquer toutes les fautes d’orthographe, de grammaire et de conjugaison. Le seul qui tire (à peu près) son épingle du jeu est Le Cordial. La version gratuite de ce logiciel de correction est à usage limité. Il ne vous reste plus qu’à investir dans l’un des 3 logiciels de correction d’orthographe :

  • Antidote, lancé en 1997, est LA référence venue tout droit du Québec
  • Le Cordial développé par une société toulousaine Synapse
  • Le Robert Correcteur arrivé sur le marché en 2016

Pour faire corriger vos écrits par l’un de ces logiciels, comptez environ une centaine d’euros. Oui, c’est un investissement. Comme le temps, c’est de l’argent, et vous en aurez fini avec ces longues minutes à hésiter avant de cliquer sur « envoyer ». Sur mon PC, j’ai Antidote que je trouve bien. J’ai testé durant un mois gratuitement le logiciel de correction Le Robert Correcteur : j’ai trouvé cela très intuitif et très pédagogique. En plus de corriger bêtement, ce type de logiciel est capable d’analyser l’environnement sémantique de votre texte pour proposer une correction efficace. Utiliser un logiciel en complément d’une bonne relecture permet d’éviter les grosses boulettes dignes de Bescherelle ta mère !

En utilisant les bons outils, nous sommes tous capables d’éliminer les erreurs les plus flagrantes dans nos productions écrites. Néanmoins, ces logiciels de correction d’orthographe ne sont pas encore (et j’espère pour longtemps) en mesure de remplacer l’intervention d’une relectrice professionnelle quand il s’agit de retravailler le style d’un document…

Si vous avez du mal à faire la différence entre « attention » et « intention » ou entre « davantage » et « d’avantage », je vous offre en bonus ma liste des homophones et paronymes les plus pénibles de la langue française.

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