Influence et UGC, accroître la visibilité digitale des marques

UGC, ce n’est pas qu’une chaîne de cinéma. C’est aussi, avec l’influence, un vrai levier pour accroître la visibilité des marques sur les réseaux sociaux.

Publié le

1 février 2024
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UGC influence ivana moreno

L’influence, je vois bien ce que c’est. Je vois souvent des contenus de ce type en stories sur Instagram. Par contre, j’ai découvert le concept de l’UGC en suivant les posts d’Ivana Moreno sur LinkedIn. J’ai donc contacté Ivana pour qu’elle m’en dise plus sur le sujet. Avant d’aller plus loin, quelques éléments de contexte… L’UGC, ou User Generated Content, est un terme marketing pour désigner le contenu créés par les utilisateurs ou utilisatrices d’un produit. Ce type de contenu s’inscrit dans une stratégie d’inbound marketing. Des marques, comme Lego, Starbucks, GoPro, font appel à des créateurs et créatrices UGC pour leur communication.

Maintenant que tout est dit, laissons mon invitée se présenter…

Bonjour ! Moi, c’est Ivana, j’ai 21 ans. Je suis actuellement créatrice de contenu UGC et influenceuse. J’ai un bac+3 en communication. Depuis septembre, je suis à mon compte à 100 %. Je vis à Lyon et je travaille chez moi, dans mon appartement.

Comment es-tu tombée dans la marmite de l’influence et de l’UGC ?

Alors, ça a commencé quand j’avais 14 ans. C’était le tout début des réseaux sociaux. Enfin, ça existait déjà, mais être créatrice de contenu sur les réseaux, ça venait d’arriver. On parlait que de Youtubeurs à l’époque, pas d’influenceurs, pas sur les plateformes. Du coup, j’ai commencé à faire des vidéos humoristiques. C’était Musical.ly à l’époque, ce n’était pas encore TikTok. Et ça a pris d’ampleur : les gens ont bien aimé mes petits sketchs. Je reprenais des sons de scènes de ménage, par exemple, et je faisais les deux personnages. Je me déguisais. J’imitais ma mère beaucoup aussi. En six mois, j’avais 100 000 abonnés sur TikTok. Après, je me suis mise sur Instagram.

D’ailleurs, tu parles d’UGC et d’influence. Peux-tu expliquer simplement aux personnes qui lisent l’interview que c’est la différence entre les deux ?

La différence entre l’UGC et l’influence, c’est la diffusion de la vidéo et le script. La vidéo créée pour une marque est à destination de notre communauté, c’est-à-dire qu’on la poste sur nos réseaux. La marque valide la vidéo si elle veut avant. Pour l’UGC, c’est exactement la même technique, mais la création de contenu est à destination des réseaux sociaux de la marque. La marque ne s’intéresse pas au fait que j’ai 1 ou 10 000 abonnés sur une plateforme, parce que je ne vais pas le poster sur mes réseaux. Je vais le poster que pour leurs réseaux. Ça leur évite de trouver une équipe de tournage, un lieu pour faire un shooting, des caméras, des micros. En plus, c’est authentique puisque ce sont des vidéos faites par des créateurs UGC. Le but, c’est l’authenticité. Le créateur UGC donne beaucoup plus envie qu’une mannequin très professionnelle qui montre sa peau parfaite sur un spot publicitaire très blanc.

Le script est aussi assez différent parce que, quand on est influenceur, la marque nous choisit pour notre ADN, parce qu’on est déjà sur les réseaux, que ça matche entre la marque et l’influenceur. En revanche, le créateur UGC doit un peu s’adapter : il peut avoir un script un peu plus “brandé” avec des messages bien précis à passer.

Tout à l’heure, tu parlais de TikTok. Aujourd’hui, tu es principalement sur TikTok. Pourquoi ce réseau ?

Parce que tout simplement, j’adore la création de contenu vidéo. Ma passion, c’est la vidéo donc forcément TikTok et les réels sur Instagram. C’est là que je vais le plus m’éclater et exprimer cette créativité.

D’ailleurs, que faut-il comme matériel pour pouvoir bosser correctement ?

Alors, ça dépend de ce qu’on fait. Actuellement, mon téléphone est mon plus gros outil. Alors, j’ai investi dans le plus performant : Iphone 14 Prox Max . C’est vraiment ce qui m’a coûté le plus cher dans tout mon équipement. Mais, je ne pourrais pas faire avec un petit téléphone qui a une mauvaise qualité. J’ai acheté un trépied pour la création de contenu food que je fais avec mon copain. C’est très important pour être hyper bien encadré, pas bouger. Je viens aussi d’investir dans des micro-cravates, parce que cette année, pour des clients en UGC, je dois faire des expériences sociales où je dois aller dans la rue et interviewer des gens. Je n’ai pas de lumière en particulier puisque j’ai de la chance d’avoir un appartement très lumineux. Donc, je fais tout avec la lumière du jour.

Tout à l’heure, tu en as un peu parlé, mais je voulais savoir quel est l’intérêt pour une marque de faire appel à toi.

Que ce soit en UGC ou en influence, avoir la double casquette me permet beaucoup d’adaptabilité. J’ai commencé à 14 ans et j’en ai 21 aujourd’hui. J’ai vu absolument toutes les évolutions de la plateforme, que ce soit TikTok ou Instagram. Je m’informe beaucoup aussi, vu que c’est mon métier. Je fais beaucoup de posts aussi sur LinkedIn tous les jours de mon métier, les méthodes pour avoir une vidéo qui devient virale, analyser des statistiques, des KPIs… C’est pour ça que je pense qu’une marque peut me choisir. J’ai beaucoup d’expériences. C’est ma passion donc ça aide aussi.

Comment s’organise une collaboration entre toi et une marque en UGC et en influence ?

Globalement, c’est la même chose : c’est plutôt pratique. Depuis que je suis indépendante, je gère absolument toute seule. Je ne suis pas du tout une assez grosse influenceuse qui ait besoin d’une agence derrière moi. En général, la marque me contacte. Je repère si la marque est sérieuse ou pas. Le mieux pour moi, c’est quand il y a déjà tout dans le mail, que ce soit en IGC ou en influence. Quand on me dit, voilà le brief, voilà le projet, voilà la deadline, voilà notre budget, est-ce que c’est OK ? Ensuite, on négocie par mail le budget et les sessions de droits. Une fois qu’on a tout vu ensemble à l’écrit par mail, j’envoie un devis. Une fois qu’il est signé, je commence à travailler.

Tu as parlé des agences qui suivent les influenceurs. Pour toi, quel est l’intérêt pour un influenceur ou un créateur UGC d’être en agence ? Et quel est l’intérêt d’être à son compte ?

Les micro-influenceurs n’ont pas besoin d’être en agence parce que, quand tu es micro-influenceur, ça veut dire que tu n’as pas une assez grosse communauté pour en vivre ou alors c’est très rare. Lorsqu’on n’arrive pas à en vivre à 100 %, c’est dommage de donner 30 % de nos collabs à un tiers lorsqu’on peut les gérer seul. Cependant, quand on a zéro expérience au début, il vaut mieux demander à des copains ou copines influenceurs de nous aiguiller, de nous aider. Je pense sincèrement que ça ne sert à rien d’être en agence quand on est un petit. Donc ça, c’est plutôt pour la partie influence.

Pour la partie UGC, il n’existe pas forcément d’agence où les créateurs UGC sont en exclusivité dans une agence. Ce sont plutôt des plateformes ou des agences sur lesquelles des créateurs s’inscrivent et reçoivent des briefs. Ils peuvent postuler oui ou non. Je ne suis pas trop pour ça, car les modèles actuels rémunèrent trop peu le créateur. De plus, je vois beaucoup d’agences ou de plateformes qui demandent, dans une deadline hyper courte, une vidéo qui sera sponsorisée sur absolument toutes les plateformes. Les droits sont illimités pour 50 euros. Ce n’est pas normal du tout. Ce sont les débuts, mais moi, ce n’est pas viable pour les créateurs. Même pour les marques, ce n’est pas hyper éthique de payer aux lance-pierres ses créateurs.

Quel conseil donnerais-tu à une personne qui souhaiterait se lancer en tant qu’influenceur ou créateur UGC ?

C’est hyper bateau, mais c’est tellement vrai. J’essaye encore de me l’appliquer : c’est de ne pas se préoccuper du regard des autres. Je n’ai pas osé poster sur LinkedIn l’année dernière parce que j’étais en alternance dans une entreprise à Paris. J’avais des collègues qui me suivaient sur LinkedIn. Je n’avais pas envie, quand j’arrivais au bureau le matin, qu’on me dise « Alors, le petit post d’hier, pas mal ? ». En fait, ce n’est pas grave. Mais, j’aurais dû poster avant, car j’avais tant de choses à dire. Et Dieu merci pour l’influence, c’est ce que je fais depuis mes 14 ans. On se moquait de moi au lycée, il ne faut pas croire que c’était hyper simple. Mais quand je vois où j’en suis aujourd’hui, je me dis que j’ai bien fait de ne pas écouter ce que les autres pensaient. Je travaille encore sur ça. Le ridicule ne tue pas. Cette année, je me suis mis un objectif : faire des micro-trottoirs pour interviewer des gens, parce que j’adore l’humain !

Ivana, quels sont tes projets pour 2024 ?

Je viens de vivre des moments de rêve puisque c’était mon rêve d’être à mon compte, de vivre de ma passion, c’était génial. J’adore faire des vidéos, c’est vraiment ma passion, mais je ne pourrais pas faire que ça toute ma vie. Du coup, je vais monter en 2024 mon entreprise liée à l’UGC et l’influence. J’aimerais accompagner les marques dans leur stratégie UGC, leur expliquer comment faire, leur faire leur stratégie. Il y a plein de marques soit qui ne savent pas faire, soit qui ne s’y connaissent pas.

Vous pouvez suivre l’actualité d’Ivana Moreno sur LinkedIn, sur TikTok et sur Instagram.

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